dimanche 9 novembre 2008

Le chiffre de la semaine : 65

65 % des DRH ont comme priorité "Attirer et retenir les meilleurs éléments" selon le dernier baromètre RH de Liaisons sociales - CSC - Entreprise & Personnel. Cette priorité est en progression spectaculaire : + 16 points par rapport à l'an dernier et + 30 points par rapport à 2004 !
Comme quoi, la pénurie de compétences s'anticipe et la guerre des talents se durcit...
Il faudrait donc améliorer l'attractivité de l'entreprise notamment envers la "génération Y" qui se caractérise par son exigence d'éthique et son individualisme.
Or, la valorisation de la responsabilité sociale de l'entreprise et la mise en place d'une politique de reconnaissance non monétaire ne sont pas des priorités pour les DRH, respectivement 6% et 4% de réponse.
Déploie-t-on vraiment les bonnes armes RH pour gagner cette guerre tant annoncée ?
Source : Liaisons sociales magazine, n°96, nov. 2008.

samedi 1 novembre 2008

Le chiffre de la semaine : 68

68% des chefs de petites et moyennes entreprises déclarent connaître la notion de développement durable... contre 94% dans les grandes entreprises.
60% des dirigeants de PME attestent prendre en compte le développement durable, même de manière partielle. L'enquête montre cependant que très peu d’entreprises ont mené une réflexion complète sur ce sujet.
Par ailleurs, sur la question des domaines d’application du développement durable, la protection de l’environnement reste la porte d’entrée principale, ce pilier ayant été cité par la quasi-totalité des dirigeants de PME. Les autres piliers (pratiques commerciales, gestion des ressources humaines et implication territoriale), bien que déjà intégrés dans les plus grands groupes, arrivent loin derrière dans les PME.

Source : article de Actu Enironnement citant le baromètre publié par le Centre d’observation du commerce, de l’industrie et des services (CROCIS), de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris.

vendredi 17 octobre 2008

Le chiffre de la semaine : 66%

66% des encadrants ont été informés de la réforme de la formation professionnelle et 31% d’entre eux ont reçu une formation sur sa mise en œuvre. Que 66% et que 31%.
Selon l'étude de l'OPCALIA, leur niveau de connaissance des dispositifs de formation, est très inégal selon qu’il s’agit du DIF (78%), du CIF (88%), de la VAE (73%), du contrat de professionnalisation (61%), de la période de professionnalisation (40%), du passeport de formation (28%) ou de la distinction entre entretien professionnel et entretien annuel (50%).
L’étude, réalisée au cours de l'année 2007, fait apparaître que 50% des entreprises n’ont pas encore mis en place les entretiens professionnels et que lorsqu’ils sont mis en place, ces derniers sont réalisés par l’encadrement, 33% seulement ayant reçu une formation spécifique.
Concernant le désormais célèbre DIF, 20% d’entre eux estiment qu’il fait perdre du temps et 50% qu’il peut créer des tensions. Il est également à noter que 57% des actions de formation validées lors de l’entretien professionnel ne sont pas mises en œuvre.
Il reste encore un peu de chemin à parcourir pour faire de la ligne managériale opérationnelle le véritable acteur de la fonction RH, moteur de la performance individuelle et collective.

Source : Lu sur le site de Indice RH, à propos d'une étude d'OPCALIA menée au cours de l’année 2007 au niveau national auprès de 300 cadres et responsables ressources humaines d’entreprises de toutes tailles.

jeudi 16 octobre 2008

Vidéo RH

Pour visualiser une vidéo de Focus RH sur le recrutement par et avec les réseaux sociaux et écouter une interview de Pierre-Yves Poulain sur le sujet :

jeudi 9 octobre 2008

Rémunérations variables : état des lieux

Courant septembre 2008, Hewitt Associates, cabinet de conseil en management des ressources humaines et risques financiers associés, publiait les résultats du premier Observatoire des rémunérations variables en France. Résultat : de nombreux mécanismes coexistent, au service de multiples objectifs. Des objectifs remplis, mais en partie seulement.

Systèmes de primes, d’intéressement, de reconnaissance, variable individuel et collectif... La rémunération variable est protéiforme. Et surtout, « la rémunération variable (...) n’est pas que de l’argent », notent les auteurs de l’Observatoire des rémunérations variables, publié courant septembre 2008. Parmi les pistes mises en avant, Hewitt Associates cite notamment les cadeaux, les voyages, les articles internes, les jours de congés supplémentaires etc. Réalisée auprès de 42 entreprises, cette étude tente de faire l’état des lieux des pratiques en matière de rémunération variable auprès de sociétés de taille et de composition hétérogènes. Ainsi, le panel de l’observatoire se compose d’entreprises cotées (36 %), non cotées (33 %) et de filiales de groupes cotés (31 %). Si plus de la moitié de ces dernières sont françaises, les Etats-Unis, le Canada, la Belgique, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Japon, la Suisse et l’Espagne sont également représentés. Leurs secteurs d’activité tournent autour des services (44 %), de l’industrie (44 %) et du commerce (12 %). Et leurs effectifs varient de moins de 50 à plus de 5 000 salariés. De quoi disposer d’une large représentation des pratiques en matière de rémunération variable.
Améliorer les résultats
Parmi les systèmes identifiés, l’étude se focalise, notamment, sur le système d’intéressement. Ce dernier concerne surtout des accords de groupe. Sa répartition est proportionnelle au temps de présence et aux salaires. Principal objectif, selon les auteurs de l’Observatoire : « Améliorer les résultats financiers ». Un objectif atteint dans 53 % des cas étudiés et « un retour sur investissement considéré comme supérieur à celui du bonus (47 % contre 42 %) », soulignent les auteurs. Parallèlement, l’association des salariés à la marche de l’entreprise et leur implication à travers ce système sont respectivement relayés au 2ème et 3ème rang des objectifs poursuivis. Loin derrière - en 8ème position - les entreprises évoquent l’optimisation fiscale et sociale du système. Au-delà de répondre à une incitation fiscale, il s’agit donc bien en priorité, de répondre à une volonté de performance. Une performance qui n’est donc pas toujours au rendez-vous, puisque 60 % des entreprises du panel souhaitent continuer à faire évoluer ce dispositif.
Récompenser la performance individuelle
Contrairement à l’intéressement, le variable individuel (bonus annuel, primes sur objectifs...) vise à stimuler et récompenser la performance individuelle. Il vise des objectifs à la fois quantitatifs et qualitatifs. Pour y parvenir, selon les auteurs, l’entreprise doit impérativement répondre à trois critères : « Actionner les principaux leviers de succès (quelque soit leur nature), créer un lien tangible entre performance attendue et rémunération (...) [et] motiver et engager les salariés en reconnaissant leur contribution individuelle. » Une formule qui, à première vue, fonctionne, puisque 92 % des entreprises interrogées estiment que ce système a contribué à l’amélioration de leur performance. Seulement, le variable individuel présente également des limites. Il ne permet pas, en général, de respecter les budgets. Pour les entreprises en question, le variable représentait 8,45 % de la masse salariale pour 7,94 % budgétés. Les auteurs notent également que ce système repose sur la subjectivité du manager et qu’il est lourd à gérer. Si bien que 77 % des entreprises souhaitent faire évoluer ce système.
Une révision collective des processus
Face à ce bilan en demi-teinte, Hewitt Associates relève différents points d’amélioration possibles. Selon le cabinet, les dispositifs doivent être revus de façon collective, en impliquant toutes les parties de l’entreprise : direction générale, financière, ressources humaines et opérationnels. Pour améliorer le retour sur investissement, il s’agit également de « se concentrer sur un ou deux résultats critiques », notent les auteurs, sans essayer de gérer entièrement les salariés pas le variable. Le management de proximité est central en la matière. Ce sont les managers qui font le lien entre la stratégie, les "besoins business" de l’entreprise et les salariés. Il leur revient donc de communiquer efficacement à ce niveau auprès des salariés, à toutes les étapes du processus. Une méthode qui, si elle est correctement appliquée, devrait se révéler gagnant-gagnant.
Source : article issu de Focus RH, rédigé par Brice Ancelin, 06/10/2008, citant une étude de Hewitt.
Si vous désirez plus d'information ou si vous souhaitez commander l'étude : cliquer ici.

samedi 20 septembre 2008

Le chiffre de la semaine : 75

75 % des cadres dirigeants affirment que renforcer les compétences de leadership est une priorité.. mais seulement 41 % de ces derniers se disent satisfaits par les programmes qui leur sont proposés et seuls 21 % estiment efficaces ces formations. En plus, leur impact n'est quasiment pas mesuré puisque 80 % des responsables RH en Europe reconnaissent ne pas avoir mis en place de dispositifs d'évaluation ! Ca promet...
Guerre des talents, fidélisation des HP, développement des compétences, etc... Les dirigeants font grand cas de l'amélioration des compétences managériales. Mais concrètement, en Europe, 7 entreprises sur 10 n'ont pas de plans de formation spécifiques pour les cadres ayant des responsabilités dépassant les frontières nationales ! Le sujet est un peu traité à la légère, c'est le moins qu'on puisse dire. S'il fallait en rajouter : 71 % des managers déclarent que leur préparation à une fonction de dimension internationale est "moyenne" ou "pauvre"…
Toujours en Europe, 58 % des personnes considérées comme des "hauts potentiels" jugent leur programme de développement de bonne qualité, mais 38 % des entreprises européennes n'ont pas mis en place de système pour identifier les talents.
Du chemin reste à faire pour renforcer l'usage et l'efficacité de la Formation...

Source : Etude du Cabinet DDI cité par Le Monde Economie du 15.09.2008.

jeudi 18 septembre 2008

L'externalisation RH plébiscitée

La tendance observée déjà depuis 4 ans se confirme. Les entreprises accroissent leur recours à des prestataires externes pour la prise en charge de tout ou partie de leurs processus RH, voire de la fonction RH dans son ensemble, mais également de l'infrastructure, des solutions logicielles/progicielles et/ou des ressources humaines associées à ces processus RH.
Ainsi, en 2008, 45% des entreprises interrogées par MARKESS International ont franchi le pas de l'externalisation RH, soit une croissance de 12% du nombre d'entreprises adeptes par rapport à 2007. D'ici 2010, avec les intentions annoncées par les entreprises encore aujourd'hui au stade de réflexion, plus d'une entreprise sur deux devrait recourir à des prestations d'externalisation, quel qu'en soit le périmètre.
La dernière étude de MARKESS International délivre aux décideurs des repères leur permettant d'asseoir leur décision d'externaliser ou de faire évoluer le périmètre d'externalisation à d'autres processus RH.

dimanche 7 septembre 2008

Le chiffre de la semaine : 42

42 est le pourcentage d'augmentation des offres d'emploi concernant les cadres en un an, avec près de 27 200 annonces de plus. Au total, 287 400 offres ont été relayées par l'Apec sur 12 mois.

Au box-office des fonctions recherchées, l'informatique et le commercial tiennent la vedette. Dans le premier secteur, ce sont les SSII et les sociétés de services informatiques qui recrutent le plus. Un domaine où 90 800 offres ont été proposées en un an, soit une hausse de 34 %. Avec près de 57 000 offres sur douze mois, les fonctions commerciales affichent, elles, une augmentation de 41 %.

Belle performance pour les activités fonctionnelles, comme les ressources humaines (et oui : "plus de recrutements = plus de jobs dans les RH"). Ce secteur affiche un bond de 57 % sur 1 an.

lundi 28 juillet 2008

Le chiffre de la semaine : 235

235 jours est le nouveau plafond du nombre de jours annuellement travaillés pour les salariés dits au "forfait jour", principalement des salariés "cadres" (qui n'ont rien d'encadrant d'ailleurs). Cela concerne 10% des salariés en France.

Hier, c'était 218 jours. Vous me direz, la différence n'est pas énorme... Mais regardons d'un peu plus près...

Concrètement, un plafond de 235 jours réduit drastiquement le nombre de RTT à... zéro (0 jour)). Il limite les jours de repos aux 5 semaines de congés payés (25 jours), mais aussi, soyons heureux, aux samedis (52) et aux dimanches (52).

Concernant les jours fériés, il faudra se coucher tôt le 24 décembre, le 31 décembre, et toutes les veilles des autres jours fériés (1 novembre, 11 novembre, 14 juillet, 15 août, etc.), car ils devraient être limités au seul et unique 1er mai. Chouette ! Pour ceux qui n'auraient pas compris : "Nombre total des jour férié = 1".

En définitive, l'application de la loi signifie 235 jours de travail + 25 jours de congé + 104 jours de week-end + 1 jour férié + 0 RTT = 365 jours dans l'année. Le compte est bon.
Attention : pour le développement du pouvoir d'achat, les jours travaillés « hors forfait » seront payés 10 % de plus. Il est à noter qu'une majoration de 25 % existe pour les heures supplémentaires, mais ça c'est pour les autres catégories de salariés (des nantis ceux là !).

Les cadres n'ont pas envie de travailler plus pour gagner plus. Seuls 10% d'entre eux déclarent souhaiter monétiser leurs RTT (ça fait quand même 1% de la population salariée).
Ca c'est la loi. Et dans les faits... Le temps de travail sera défini entreprise par entreprise. Tout dépendra donc du rapport de force à l'intérieur de chacune d'entre elle avec les partenaires sociaux. Ainsi, cette loi devrait relancer la représentation sociale des salariés (le risque de moins-disant social étant souvent inversement proportionnel à la force des syndicats).

Mais au final, et d'un point de vue plus général et sociétal, on devrait renforcer le caractère dual et duel d'un marché du travail déjà à deux vitesses :
- d'un côté les "IN" : salariés en CDI des grands groupes, bien formés et bien rémunérés, avec RTT et Compte épargne temps, petits services et gros CE.
- de l'autre les "OUT" : salariés précaires, en CDD ou en mission temporaire, des PME et sous-traitants, à 235 jours de travail et avec le 1er mai pour faire ce qu'il te plaît.

Avec une guerre des talents qui s'accentue, une pénurie de cadres qui s'amplifie (le taux de chômage chez les cadres est 3,8 %), les entreprises qui auront les moyens vont renforcer cette dichotomie en proposant des conditions de travail attrayantes, compétitives et concurrentielles. Ou comment faire du temps de travail un paramètre de segmentation des masses laborieuses.

En définitive, si nous avions problème d'emploi, quantitatif, qualitatif et temporel, cette loi ne me semble pas le régler ! Ce n'est pas en augmentant le travail effectué au cours d'une année qu'on augmentera celui effectué tout au long de la vie. Et je ne pense pas que l'emploi des jeunes et des seniors s'en sorte vraiment amélioré.

dimanche 20 juillet 2008

Le chiffre de la semaine : 8,71

8,71 € est le montant du SMIC horaire applicable à compter du 1er juillet 2008 suite à une revalorisation de 0,9 % (8 centimes d’euro). Le SMIC était à 8,63€ et avait déjà été augmenté en mai 2008 de 2,3% en raison du niveau de l’inflation.

Le montant du SMIC brut mensuel pour un horaire de 35 heures hebdomadaires s’élève donc à 1 321, 02 € (8,71 € x 35 x 52/12).

Pour l'anecdote, il est à noter que pour les entreprises qui arrondissent la durée mensuelle du travail à 151,67 heures, le SMIC correspondant est de 1 321,05 (8,71 € x 151,67), soit un écart de 3 centimes par mois (important !).

Le minimum garanti augmente dans les mêmes proportions (en euros), il passe de 3,28 € à 3,31 €. Ca touche principalement les avantages en nature « repas ».

La date de revalorisation ne sera plus le 1er juillet mais le 1er janvier, et ce à compter de 2010. Cela devrait permettre d’être plus en phase avec les négociations salariales.
Mais est-ce qu'on gagnera plus en travaillant autant ?


Source : outre le JO du 28 juin, Revue bimestrielle de Juillet-Août 2008 du « Droit social au quotidien » du Groupe Liaisons.

jeudi 17 juillet 2008

Vidéo : comment attirer les meilleurs ?


Dans la série des petites vidéos de Focus RH, voici celle-ci, sur les outils informatiques pour attirer et fidéliser les salariés (c'est un témoignage de Didier Bichon, de Vurv technology).

jeudi 10 juillet 2008

Combien gagne un "RRH, organisation et systèmes d'information ? "








mardi 8 juillet 2008

Le chiffre RH de la semaine : 8 x 4

8 cadres sur 10 se disent satisfaits de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Même si 1 sur 2 considère que la 1ère empiète sur la 2nde(évidemment, ça va pas être l'inverse !).

8 cadres sur 10 travaillent aujourd'hui dans une entreprise ayant signé un accord de réduction du temps de travail contre 77% en 2001.

8 cadres sur 10 n'ont pas connu de changement dans leur vie professionnelle au cours de l'année écoulée. La charge de travail est considérée comme "excessive" par 45% des cadres.

8 cadres sur 10 estiment que les 35 heures ont eu des effets positifs. Ceux qui les apprécient le plus sont les moins de 40 ans et les femmes. Plus d'1 cadre sur 2 déclare avoir utilisé tous ses congés RTT.

Sources : Enquête Apec Mobilité des cadres 2008 - Télécharger le communiqué de presse encliquant ici

mardi 1 juillet 2008

Le chiffre de la semaine : 20

20% des pères se disent prêts à interrompre leur activité professionnelle pendant 3 ans ou plus pour éduquer leur enfant. Et combien le font ?

Et combien de mères se disent "prêtent" ?

Source : étude de la DREES réalisée en 2004 et diffusée en mai 2008, cité dans Entreprise & Carrières n°912, juin 2008. Et pour une étude sur le congé de paternité, cliquer ici.

mercredi 4 juin 2008

Externalisation RH : Faire faire pour faire mieux ?

Toutes les études le constatent : l’externalisation des Ressources Humaines connaît un rapide développement. Une tendance lourde semble même, de plus en plus souvent, pousser à l’externalisation complète des applications et des processus de gestion des RH. Mais les risques existent aussi de confusions en tous genres et d’amalgames fâcheux. Dans la presse, sur la Toile, les propos tenus sur l’externalisation RH oscillent entre des extrêmes tout aussi dangereux qu’inefficaces : ici on entend faire réaliser les entretiens annuels par un prestataire externe ; là on imagine un DRH outsourcé aux accents de call center anonyme. Les acteurs de la fonction RH eux-mêmes n’y voient pas toujours clair en la matière, versant tantôt et à tout prix dans le phénomène de mode, tantôt dans une défiance qui n’est pas sans rappeler celles de nos grands-parents sur les méfais diaboliques d’Internet. Il y a de quoi égarer et désorienter aussi les différents acteurs et salariés concernés peu ou prou par la démarche.
Il ne s’agit évidemment pas d'externaliser les RH mais bien les contraintes inhérentes à leur administration, en faisant appel à une entreprise partenaire spécialisée sur le sujet. Ainsi, l’externalisation RH doit être appréhendée comme un support technique, logistique et administratif au service de la DRH, comme un recours indispensable à une logique de compétences au service du sens portée par la fonction RH. Et ce sens, lui, ne saurait être qu’interne à l’entreprise.
L’externalisation RH ne devrait jamais être la réponse tactique à un problème financier ou opérationnel ponctuel. L’efficacité de l’externalisation prend toute sa pertinence quand elle est appréhendée dans une logique de long terme, pour répondre aux problématiques stratégiques de la fonction RH.
Les frontières de l’entreprise bougent, deviennent poreuses et modulaires. De nouvelles formes de concurrence demandent de nouvelles formes organisationnelles. L’externalisation, en changeant le paradigme existant avec l’organisation RH en place, doit permettre à la fonction de participer pleinement à la mutation des entreprises, vers plus de souplesse et d’agilité, vers plus de cohésion.
Mais là encore, il ne s’agit pas de se bercer d’illusions : qu’elles soient économiques, opérationnelles ou organisationnelles, les décisions d’externalisation en RH sont intrinsèquement porteuses de bénéfices, de freins et de limites. Leurs prises en compte méthodique doivent se faire dans une approche dynamique de la fonction RH, quasi historique. Dans ce cadre, le prestataire joue un rôle fondamental de conseil. Il devient alors un partenaire à part entière, sur la durée et dans une relation forte de réciprocité.L’externalisation RH offre ainsi à un DRH l’occasion de verrouiller la performance des basiques de son domaine de responsabilité. Il peut alors se positionner progressivement dans son rôle de développement des contributions individuelles et collectives.
La finalité ultime de l’externalisation est donc bien une adaptation éminemment stratégique de la fonction RH, composant un réseau-système d’experts pour permettre à l’entreprise de consacrer toutes ses énergies à développer sa compétitivité et sa croissance sur son cœur de métier, et au DRH de faire enfin… de la vraie GRH !

dimanche 25 mai 2008

Le chiffre de la semaine : 47

47% des entreprises ne font juste rien pour anticiper ou gérer sur les quinquas. Autrement dit, près de la moitié des entreprises, surtout celles de moins de 500 salariés, n’anticipent toujours rien, n’ont mis en place aucune politique spécifique, n'utilisent aucun moyens spéciaux ou n'ont alloué des buggets RH dédiés aux plus de 50 ans.

Allez, il y a quand même une prise de conscience sur l’importance de la gestion des âges qui émerge peu à peu en France : 8% des entreprises ont mis en place une politique spécifique « seniors » et 16% une politique globale intégrant cette problématique, qui prend notamment en compte le transfert des compétences ou l’adaptation des conditions de travail.

Les atouts des séniors sont pourtant nombreux et partagés par tous :
  • ils ont beaucoup de recul,
  • ils restent techniquement compétents,
  • ils apportent beaucoup aux jeunes par leur expérience et leur vision,
  • ils possèdent une expérience irremplaçable.

Mais ils sont plus vieux que les jeunes : leur mobilité, leur adaptabilité et leur dynamisme sont probablement plus limités... Et alors ?

« Il existe un décalage fort entre l’attente des DRH et la réalité au sein des entreprises. Il est difficile de sortir facilement de trois décennies de suppression d’emploi pour les seniors. L’ensemble des parties doivent repenser le panorama. Il faut participer à l’effort de réduction du coût du travail. Lorsque nous perdons des compétences, la productivité ne suit pas. L’entreprise a donc intérêt à favoriser la mixité des générations. Il faut faire des bilans sociaux, créer des viviers de seniors ou encore favoriser les accords de branche et la GPEC territoriale. »
Charlotte Duda termine, Présidente nationale de l’ANDRH
Les vieux, le chantier d'avenir de la fonction RH !

Source : Etude nationale sur la gestion des âges, avril 2008, ANDRH et Inergie Opinion, Lu dans Focus RH

vendredi 23 mai 2008

Vidéo : Les PME ont-elles intérêt à externaliser la paie ?

Le traitement de la paie est complexe et les PME n’ont pas toujours en interne les ressources suffisantes pour assurer en toute sécurité le traitement et le suivi de cette fonction.

Les PME ont-elles alors intérêt à externaliser cette activité ?

Patricia Talimi, avocate associée du cabinet PDGB, détaille les avantages et les inconvénients de l’externalisation de son service de paie pour les PME.

Source : http://www.tpe-pme.com

lundi 12 mai 2008

Les deux chiffres de la semaine : 60 vs 88

60 % des PME estiment que l'exonération fiscale des heures supplémentaires est une mesure efficace pour relancer le pouvoir d'achat. Elles sont 88% à ne pas avoir recours au dispositif*.

Ce manque de mise en pratique des entreprises, et notamment des TPE-PME, est confirmé par une autre étude** selon laquelle 79% des entreprises ne se sentent pas incitées à augmenter le volume des heures supplémentaires.

Il semblerait donc que la complexité du dispositif et la faiblesse des avantages financiers ne poussent vraiment pas les entreprises à modifier leur gestion du temps de travail.


Sources : Entreprise & Carrières, n°903, avril 2008
* Baromètre de l'ordre des Experts-comptables d'Île-de-France, réalisée avec Epsy (480 PME sondées, avril 2008)
** Cabinet d'avocats Fidal (2000 entreprises sondées, février 2008)

dimanche 27 avril 2008

Le chiffre de la semaine : 2,3

2,3% est l'augmentation du SMIC Horaire prévu au... 1er mai 2008. Il devrait suivre ainsi l'indice de l'inflation de référence pour les ménages ouvriers et employés. Ce mécanisme d'alignement du SMIC sur l'augmentation d'un panier spécifique n'avait pas joué depuis 12 ans.

Cette augmentation n'empêchera pas un post similaire du "chiffre de la semaine" en juillet pour sa revalorisation naturelle.

Pour rappel :
Le SMIC est le salaire horaire en dessous duquel il est interdit de rémunérer un salarié et ce, quelle que soit la forme de sa rémunération (au temps, au rendement, à la tâche, à la pièce, à la commission ou au pourboire). Le SMIC assure aux salariés dont les salaires sont les plus faibles la garantie de leur pouvoir d’achat et une participation au développement économique de la Nation.

Pour plus de chiffres :
Pour obtenir tous les SMIC depuis 1980 : SMIC

Vidéo sur l'entretien d'intégration

Une petite vidéo sur l'entretien d'intégration :

Source : Focus RH > Focus RH TV (22/04/2008)

vendredi 11 avril 2008

Le chiffre de la semaine : 126

126 est de nombre de lois, décrets et ordonnances abrogés en 1 an grâce à, ou à cause de, la nouvelle loi de simplification du droit. Certains textes dataient quand même de 2 siècles...

Source : Lu dans Courrier Cadres de mars 2008

samedi 5 avril 2008

Le chiffre de la semaine : 0,1

0,1% est l'augmentation de notre pouvoir d'achat en 2007 selon l'enquête ACEMO de la DARES.
En 2007, le salaire mensuel de base de l'ensemble des salariés a augmenté de 2,6% par rapport à 2006. C'est pas mal... Mais ça serait sans compter l'inflation qui a, elle, augmenté l'an dernier de 2,5% (contre 1,5 % fin décembre 2006).

Au final, le gain de pouvoir d'achat selon ces bases est quasi nul pour 2007.

Source : Etude de la DARES citée par Entreprise & Carrières, n°900, avril 2008

dimanche 30 mars 2008

Le Marché du travail publie son premier Baromètre Emploi PME

Ci-dessous un article de Focus RH.

Le Baromètre du site emploi montre la difficulté pour les PME de trouver des candidats et leur positionnement sur le marché du travail. Prêtes à faire de nombreux efforts pour attirer les candidats, notamment en termes de rémunération, elles privilégient désormais les compétences et la personnalité aux diplômes !
« Les résultats sur les besoins des PME en termes de recrutement sont assez surprenants, commence Sonia Levy collaboratrice du Marché du Travail, Au cours des 6 derniers mois, plus de 98% des PME ont embauché au moins 1 personne et plus de 38% plus de 10 personnes, et, 72% d’entre elles souhaitent accélérer les recrutements au cours du 1er semestre 2008. Les raisons sont d’une part la croissance, notamment par le développement de nouvelles activités, et, d’autre part, le turn-over et les départs en retraite. » 125 questionnaires ont ainsi été passés au crible. Réalisée en partenariat avec Nao Presse, agence de conseil spécialisée RH, l’enquête devrait être renouvelée tous les 6 mois. Les PME subissent la pénurie de candidats de plein fouet : 90% d’entre elles déclarent recevoir moins de 20 candidatures spontanées par mois ! De plus, plus de 30% des candidats ne se présentent pas lors de l’entretien d’embauche. Les canaux de recrutement des PME sont par ordre décroissant les suivants : Internet, presse/intérim, promotion interne, cooptation/cabinet de recrutement, candidatures spontanées et stages et apprentissage.
Commerciaux, techniciens, agents de production...
La chasse aux commerciaux bat son plein : ils représentent 27% des embauches. Fonction la plus difficile à recruter pour un tiers des PME. Mais les besoins se font pressants pour tout type de fonction. Les postes de techniciens et de la production peinent également à attirer et fidéliser les salariés. En position de force les candidats ? Affirmatif : les PME sont prêtes à faire de gros efforts pour garder dans leurs rangs les profils qui seraient tentés par les avantages qu’offrent les grandes structures. L’enquête montre que ces dernières acceptent de revoir les salaires à la hausse : « 58% des recruteurs interrogés ont constaté au cours des six derniers mois une hausse des salaires à l’embauche ». Les PME envisagent également de communiquer davantage car 96% d’entre elles pensent avoir plus de mal à recruter dans les six prochains mois !
Les compétences avant tout
La sélection des candidats prend par ailleurs un nouveau virage. Fini les diplômes regardés à la loupe. Focus sur les compétences (77%), l’expérience (66%) et la personnalité (56%) de l’individu, bien avant sa formation. « Cet ajustement est intéressant, témoigne Sonia Levy, La diversification des profils pourra provenir des PME ». Tous les candidats peuvent tenter leur chance pour accéder à des postes à responsabilités.
À noter que 72% des PME pensent que les formations développent des compétences nécessaires pour les postes à assumer.


Source :
- Focus RH, Christel Lambolez, 26/03/2008
- Marché du travail, barometre@marchedutravail.fr

lundi 24 mars 2008

Si j'avais su... passer un entretien de stage


L'APEC propose des vidéos sympas, sur le thème du "Si j'avais su".

Exemple : Adeline nous raconte comment elle a appris à poser des questions au recruteur... et décroché un stage vraiment intéressant.

Le chiffre de la semaine : 6

6% est l'écart entre la médiane des salaires des hommes et des femmes dans la fonction RH.
Cet écart est relativement faible quand on le compare à celui existant dans les autres fonctions de l'entreprise : 17% ! Cet écart anormal de rémunération passe de 17% à 22% si l'on considère le salaire moyen et non médian !!!

Les hommes gagnent plus, beaucoup plus : le salaire annuel brut médian des femmes cadres s'élève à 38 400 euros et celui des hommes cadres à 45 000 euros. Et si on prend en compte la part variable cet écart se creuse : 40 000 euros pour les femmes, 47 000 euros pour les hommes.

Heureusement que la fonction RH tente de donner l'exemple, non ?

Source : Article de Emmanuel Franck, Entreprise et Carrières, n°897, mars 2008 qui cite une étude de l'APEC.
Pour l'étude complète : cliquer ici
Pour le communiqué de presse : cliquer ici

samedi 22 mars 2008

Le chiffre de la semaine : 13,3

13,3% des salariés étaient payés au SMIC au 1er juillet 2007, contre 16% en juillet 2005.

Profitons de ce chiffre pour rappeler ce qu'est le SMIC...
Le salaire minimum de croissance (SMIC) est le salaire horaire en dessous duquel il est interdit de rémunérer un salarié et ce, quelle que soit la forme de sa rémunération (au temps, au rendement, à la tâche, à la pièce, à la commission ou au pourboire). Le SMIC assure aux salariés dont les salaires sont les plus faibles la garantie de leur pouvoir d'achat et une participation au développement économique de la Nation. Le montant du SMIC horaire brut est fixé, depuis le 1er juillet 2007 à 8,44 €, soit 1 280,07 € mensuels sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires.

Source : Dares, Ministère du travail

lundi 17 mars 2008

La retraite en chiffres (suite)

Fin 2007, 335 000 salariés ont épargné dans un Plan d'Epargne pour la Retraite COllective (PERCO) dans 56 285 entreprises. Les encours gérés depuis 4 ans atteignent 1,4 milliard d'euros.


Le Plan d'Epargne Retraite Populaire (PERP) concerne quant à lui 1,9 million de personnes (fin 2006).

Question : quel est l'effort d'épargne à faire pour ceux qui prendront leur retraite en 2020 afin d'obtenir le même taux de remplacement que les salariés partis en 2003 ?


Grosso-modo, que l'on soit cadre ou non cadre, pour compenser la baisse prévue des taux de remplacement, il faudra mettre de côté chaque mois 10% de son revenu net !

Epargnons ! Epargnons !



Source : Les Echos du 6 mars 2008

L'Europe en chiffres

EUROPE AT WORK est un site en ligne proposé par ADP où on retrouve tous les chiffres sur l'emploi en Europe : taux d'emploi, nombre de salariés, taille des entreprises, retraite, temps partiel, etc.

dimanche 16 mars 2008

La retraite en chiffres

En 1960, on comptait 2,3 millions de retraités en France* et 8 cotisants pour 2 retraités.
En 2006, on comptait 11,1 millions de retraités (presque 5 fois plus !) et 3 cotisants pour 2 retraités. Et tous régimes confondus, on arrive à 13,5 millions de retraités. Arrghh !

En moyenne un retraité reçoit 2,3 pensions pour un montant total mensuel moyen par retraité est de 1044 euros** (le revenu moyen de ces retraités est de 1512 euros***).

Mais 17% de ces retraités perçoivent une pension de base inférieure à 600 euros !

A ce sujet, la différence entre les hommes et les femmes est encore plus marquée au niveau des retraites que dans la vie active : 1632 euros pour les Hommes, 1020 euros pour les femmes.

Les femmes représentent également 75% (!) des bénéficiaires du minimum contributif**** avec 579,85 euros "seulement".

Ce nombre de bénéficiaires augmente constamment : 240 000 en 1984... 3,7 millions en 2005 !

Le minimum vieillesse a été transformé en une Allocation de Solidarité aux Personnes Agées (ASPA). C'est le RMI des vieux. Son montant (628,10 euros) est inférieur au seuil de pauvreté mais dépasse le plafond de ressources pour obtenir la CMU...

Enfin, comme si cela ne suffisait pas, le système ne permet par d'augmenter les pensions (1,1% au 1er janvier 2008) afin de suivre la hausse très forte des prix sur un an (2,8%) et des dépenses de santé (avec les nouvelles franchises médicales).

Ca promet... Mais que faire ?

Notes :
* Régime de base, en métropole
** En 2005, tous régimes confondus
** En incluant la part des régimes complémentaires
**** Le niveau le plus bas, l'équivalent du SMIC pour les retraités

Sources :
- Le Monde, Edition Internationale, Sélection Hebdomadaire du 15 mars 2008
- Enqête annuelle auprès des caisses-calculs Drees- Recueil statistique de la CNAV, 2006

- Les retraites en 2005, Drees, juillet 2007

vendredi 29 février 2008

Expérience de coaching : "Le râteau Zen qui révèle un talent"

Une petite vidéo (ca change des chiffres) sur une expérience concrète de coaching :

samedi 23 février 2008

Le chiffre de la semaine : 15

15 réclamations sont reçues par la Halde par jour.

En 2007, 6 222 réclamations lui ont été adressées dont plus 50% étaient du domaine de l'emploi.Tous les critères de discrimination sont concernés, avec une forte prédominance des réclamations portant sur l’origine (28%) et le handicap (21%).

Ces discriminations se manifestent le plus souvent à l’embauche, dans le cadre de l’insertion professionnelle ou d'une (non)évolution de carrière.

C’est une réalité encore trop ignorée qui devrait nous mobiliser encore plus.Le site de la Halde est très complet et propose de nombreux outils pratiques (fiches pédagogiques, didacticiels, modules de e-learning, etc.). Je vous invite à y faire un petit tour : http://www.halde.fr

dimanche 17 février 2008

Le chiffre de la semaine : 85

85 % des DRH sont attachés à leur entreprise et à leur emploi (alors qu’ils ne sont que 7 % à prétendre vouloir renoncer à leur fonction au sein des RH). En plus d'être confiants et loyaux, les DRH sont également mobiles : 40 % des DRH interrogés se sont dits prêts à changer de pays de résidence, signe des temps et reflet de l’internationalisation croissante des entreprises.

La mise en place d’une politique de gestion des risques liés au capital humain est la priorité numéro 1 des RH pour 2008.

En terme de performance, les fonctions RH de 4 entreprises sur 10 reconnaissent le besoin d’améliorer leurs services afin d’apporter des réponses plus efficaces aux attentes des entreprises notamment pour les problématiques exigeant une approche plus en amont et davantage proactive.

Source : Baromètre annuel de la fonction RH, Hewitt Associates pour le compte du Club européen des ressources humaines. Panel de 53 entreprises employant au total plus de deux millions de personnes pour un chiffre d’affaires de 708 milliards d’euros en 2007.

jeudi 14 février 2008

Les cadres investissent le marché de l'intérim

Ci-dessous une Vidéo proposée par le site Focus RH de François ADVY, PDG d'ADECCO FRANCE.
>>>> Cliquer ici pour voir la vidéo

lundi 11 février 2008

Le chiffre de la semaine : 7 700

7 700 est le nombre de fusions-acquisitions qui ont eu lieu en France entre 1997 et 2001.
Elles ont concerné 16 000 entreprises et 475 000 salariés.

1 an après la "fusacq", l'effectif global a augmenté de 10 000 emplois. Mais il a légèrement diminué après 3 ans.

Le Centre d'études de l'emploi a par ailleurs observé dans son étude un recours accru au travail intérimaire et une plus grande prudence dans la conclusion de contrats de moyen terme, signes du climat d’incertitude qui s’installe alors dans les entreprises.

Source : Centre d'études de l'emploi, n°48, novembre 2007. L’emploi lors des fusions-acquisitions de la fin des années1990, Matthieu Bunel, Richard Duhautois, Lucie Gonzalez (novembre 2007).

mercredi 6 février 2008

Les chiffres de la semaine... du gouvernement

200 euros sera le montant de la prime versée au début du 2ème trimestre aux bénéficiaires du minimum vieillesse, a annoncé Nicolas Sarkozy aux partenaires sociaux. Ce minimum vieillesse concerne 600 000 personnes. Il est actuellement de 628 euros pour une personne seule.

5% est le pourcentage d'augmentation du minimum vieillesse pour 2008 annoncé par François Fillon mercredi matin sur RMC et BFM-TV.

0,5 % est le pourcentage de hausse une hausse générale des salaires des fonctionnaires pour 2008 proposé par Eric Woerth. 5,2 millions de fonctionnaires sont concernés. La mesure interviendrait le 1er mars. Elle représente une dépense de 354 millions d’euros pour l’Etat.

Ces annonces interviennent alors que la cote de popularité de Nicolas Sarkozy connait ces dernières semaines une baisse, due en grande partie, selon les professionnels des sondages, à l'inquiétude des Français, notamment des plus âgés, sur le pouvoir d'achat.

30% du SMIC, soit 398,13 euros, est la rémunération proposée par Xavier Bertrand le 30 janvier pour un stage de plus de 3 mois.

Mesures justes ? justifiées ?

samedi 2 février 2008

Le chiffre de la semaine : 200 000

200 000 affaires sont traitées grosso-modo chaque année par les 270 conseils de prud'hommes français.

Youpi : la France est la championne du monde... des recours juridiques en cas de licenciement ! Chaque année 25% des salariés congédiés traînent leur ancien employeur devant les tribunaux.

Les Italiens sont 1,6% dans ce cas, et les Américains 0,03% !

Le salarié français obtient gain de cause dans la majorité des cas : 64% devant les prud'hommes et 70% en appel.

Faut-il s'en réjouir ou s'en plaindre ?

Source : Le Nouvel Observateur (n°2253 - janvier 2008) qui cite l'étude "Le Droit du travail en perspective contentieuse 1993-2004" du ministère de la Justice (Novembre 2005)

samedi 19 janvier 2008

Le chiffre de la semaine : 25

25% des Français ont été malades en 2007. Plus précisément, 25% des salariés ont posé un arrêt maladie en 2007. Nous semblons donc en meilleure santé, ou moins paresseux, que nos voisins européens qui sont 27% a avoir posé un arrêt maladie. A moins que nous n'abusions pas de ce type de congé...

Et 56% des arrêts de travail ont une durée inférieure à 4 jours.

Source : Monster qui a posé la question "Combien d'arrêt maladie avez-vous posé cette année" à 27291 salariés européens dont 4070 Français.

Petite vidéo sur l'entretien annuel

Je vous invite à consulter cette vidéo sur l'entretien annuel d'évaluation...

vendredi 11 janvier 2008

Le chiffre de la semaine : 5,7

5,7 % est le pourcentage d'augmentation des recettes des URSSAF qui ont encaissé 228,7 milliards d’euros en 2006. Cette accélération des encaissements de charges sociales s'explique par
1- le dynamisme de la masse salariale dans le secteur privé dont la croissance (+ 4,3 % en 2006) résulte de
- la progression de l’emploi (+ 1,1 %)
- la progression du salaire moyen par tête (+ 3,1 %)

2- l’augmentation du taux de la cotisation patronale accidents du travail et maladies professionnelles (AT-MP) et de la cotisation vieillesse

3- la forte hausse des contributions dans le secteur public en grande partie due à un changement de circuit de financement des cotisations familiales des fonctionnaires qui étaient auparavant recouvrées directement au siège de l’Acoss.

Toutefois l’accélération des encaissements a été effacée « quasi totalement » par « la forte hausse des exonérations » pour le secteur privé. Ces exonérations ont en effet fortement accéléré en 2006 de 13,5 %. Au total, le dynamisme des exonérations a contribué à freiner la croissance des encaissements du secteur privé de 1,0 point en 2006.

L’augmentation des encaissements des Urssaf en 2006 résulte par ailleurs de la forte hausse des cotisations et contributions du secteur public, de 11 %, après 3,6 % en 2005, qui ont ainsi atteint 35,5 milliards d’euros.

Source : Etude ACOSS, Stat. n° 58, décembre 2007, Lu dans Liaisons Sociales Quotidien, 10/01/2008

vendredi 4 janvier 2008

Le chiffre de la semaine : 6

6 seniors sur 10 ne travaillent pas (en France, en 2005).

Autrement dit, le taux d'emploi des 55-64 ans est de 40% en France !
Il est à comparer aux taux des pays scandinaves et à celui du Royaume-Uni :
- 69,5 % pour la Suède
- 59,8 % pour le Danemark
- 56,8 % pour le Royaume-Uni

Qu'est-ce qui caractérise ces succès ?

Une politique globale de l'emploi sans trop se focaliser sur des mesures ciblées envers cette population spécifique (qui sera bientôt une majorité visible ?).

Il n'empêche que 2 modèles foncièrement différents s'affrontent :

1. LE MODELE SOCIAL-DEMOCRATE, avec :
- un niveau de retraite faible mais relativement homogène
- une formation importante des seniors (3 seniors sur 4 ont suivi une formation en 2005)
- une flexibilité de l'âge de la retraite

2. LE MODELE LIBERAL, avec :
- un niveau de retraite faible et inégalitaire ce qui entraîne un taux de pauvreté élevé chez les seniors
- une formation faible des seniors (1 senior sur 4 a suivi une formation en 2005)
- une flexibilité forte des salaires


A part souhaiter à la France le même succès que ces voisins européens, vers quel modèle doit-on se diriger ?

Source : Etude de l'OFCE