dimanche 25 mai 2008

Le chiffre de la semaine : 47

47% des entreprises ne font juste rien pour anticiper ou gérer sur les quinquas. Autrement dit, près de la moitié des entreprises, surtout celles de moins de 500 salariés, n’anticipent toujours rien, n’ont mis en place aucune politique spécifique, n'utilisent aucun moyens spéciaux ou n'ont alloué des buggets RH dédiés aux plus de 50 ans.

Allez, il y a quand même une prise de conscience sur l’importance de la gestion des âges qui émerge peu à peu en France : 8% des entreprises ont mis en place une politique spécifique « seniors » et 16% une politique globale intégrant cette problématique, qui prend notamment en compte le transfert des compétences ou l’adaptation des conditions de travail.

Les atouts des séniors sont pourtant nombreux et partagés par tous :
  • ils ont beaucoup de recul,
  • ils restent techniquement compétents,
  • ils apportent beaucoup aux jeunes par leur expérience et leur vision,
  • ils possèdent une expérience irremplaçable.

Mais ils sont plus vieux que les jeunes : leur mobilité, leur adaptabilité et leur dynamisme sont probablement plus limités... Et alors ?

« Il existe un décalage fort entre l’attente des DRH et la réalité au sein des entreprises. Il est difficile de sortir facilement de trois décennies de suppression d’emploi pour les seniors. L’ensemble des parties doivent repenser le panorama. Il faut participer à l’effort de réduction du coût du travail. Lorsque nous perdons des compétences, la productivité ne suit pas. L’entreprise a donc intérêt à favoriser la mixité des générations. Il faut faire des bilans sociaux, créer des viviers de seniors ou encore favoriser les accords de branche et la GPEC territoriale. »
Charlotte Duda termine, Présidente nationale de l’ANDRH
Les vieux, le chantier d'avenir de la fonction RH !

Source : Etude nationale sur la gestion des âges, avril 2008, ANDRH et Inergie Opinion, Lu dans Focus RH