mardi 14 avril 2009

74 % des dirigeants de PME françaises n’ont pas de vision prospective


Face à des prévisions macroéconomiques à court terme incertaines, 74 % des chefs d’entreprises français ne disposent pas d’outils permettant de piloter leur activité à court terme.


Une étude de Grant Thornton, groupe leader d’audit et de conseil en France et dans le monde, menée par Experian Business Strategies Ltd. auprès d’un panel de 7 200 entreprises privées – à travers 36 pays qui représentent 81 % du PIB mondial – montre que 74 % des dirigeants de PME françaises interrogées n’ont pas de vision prospective à moins d’un an de leur propre activité.


Dans le détail, 26 % des dirigeants de PME françaises déclarent avoir établi un Business Plan à moins d’1 an. Dans l’Union européenne, les résultats sont similaires, à quelques points près (28 %) : seuls les dirigeants italiens (à 43 %) et espagnols (à 39 %) ont des éléments d’analyse pour piloter leur entreprise à court terme. Les moins performants sur ce thème sont les dirigeants danois (12 %), grecs (15 %), belges (17 %) et anglais (18 %). Au regard de cette crise, il est également intéressant de constater que 85 % des dirigeants américains n’ont pas de prévisions à moins d’un an. Les pays les plus performants sont ceux qui vivent une instabilité politique et économique de longue date, et notamment l’Amérique latine avec 51 % de dirigeants qui disposent d’un Business Plan à moins d’un an.

Jean-Jacques Pichon, Associé de Grant Thornton, commente : "Ce constat est globalement inquiétant dans la mesure où il est essentiel, dans cette turbulence économique, de disposer d’outils de pilotage à moins d’un an, et ce dans le but de pouvoir prendre les décisions stratégiques importantes et adaptées pour l’entreprise dans un délai très court. Cela implique de disposer de Business Plans dynamiques et de plans de trésorerie à court terme afin de pouvoir réagir rapidement en fonction de l’évolution réelle de l’activité." Et de continuer : "Les PME souffrent souvent d’une insuffisance de réactivité face à un système d’information sous-performant qui ne permet pas d’anticiper et de simuler différents scénarii. Il est important de prendre exemple sur les pays qui ont fait face à un environnement économique incertain depuis plus longtemps".

A moyen terme, 46 % des dirigeants français déclarent avoir établi un Business Plan de 1 à 3 ans (comparé à 48 % de moyenne pour l’Union européenne). Les dirigeants européens les plus performants sur ce point sont les chefs d’entreprises danois (64 %), anglais (60 %) et grecs (à 59 %). Sur une vision plus lointaine, seuls 19 % des dirigeants français interrogés ont formalisé un Business Plan à plus de 3 ans, correspondant au niveau européen. Jean-Jacques Pichon poursuit : "La vision à court et moyen termes vont de pair. Il est important de trouver un équilibre entre les deux afin de pouvoir réagir rapidement à court terme dans le contexte actuel, tout en conservant une vision stratégique de l’entreprise à plus long terme. Cette période difficile est également l’occasion de repenser l’organisation de l’entreprise, ses processus et sa chaîne d’approvisionnement qui ont pu être délaissés dans une période économique favorable. Il est nécessaire d’être encore plus efficace et réactif afin de protéger l’activité à court terme. Un nouvel environnement économique émergera et les entreprises bien contrôlées avec des stratégies claires prospéreront plus aisément à long terme".

Et Jean-Jacques Pichon de conclure : "Chez Grant Thornton ce thème nous anime depuis longue date avec une offre à haute valeur ajoutée transversale sur l’ensemble de nos lignes de services permettant de disposer des outils pour anticiper, piloter et améliorer les performances".

A propos de Grant Thornton
Grant Thornton rassemble en France plus de 1 200 associés et collaborateurs dans vingt cinq bureaux et se place parmi les leaders des groupes d'audit et de conseil en se positionnant sur 5 métiers : Audit, Expertise Conseil, Finance Conseil, Externalisation et Conseil Juridique, Fiscal et Social. Les membres de Grant Thornton International constituent l’une des principales organisations mondiales d’audit et de conseil.
Chaque membre du réseau est indépendant aux plans financier, juridique et managérial.

A propos l’International Business Report de Grant Thornton
L’International Business Report est une enquête annuelle menée par Experian Business Strategies Ltd. pour le compte de Grant Thornton International, évaluant les attitudes et les attentes des entreprises à capitaux privés mondiales depuis plus de 15 ans.
Cette année, le panel d’étude était composé de 7 200 entreprises p rivées à travers 36 pays représentant 81 % du PIB mondial. Grant Thornton International verse 5 USD pour chaque questionnaire complété, correspondant à près de 40 000 USD pour l’année 2007.

Pour plus d’informations : www.internationalbusinessreport.com.


Source : Indice RH, poster le mardi 07 avril 2009 par stephan1104.

mardi 17 février 2009

Des formes d'emploi plus précaires dans les TPE

Le 18 décembre 2008, la Dares publiait une note de synthèse intitulée "L’emploi dans les très petites entreprises [TPE] en juin 2007". Il en ressort que les TPE ont plus souvent recours aux formes d’emploi à durée limitée, au temps partiel et aux contrats aidés par l’Etat.

« Les emplois à durée limitée et à temps partiel sont des formes largement répandues dans les TPE », notent Jean-Baptiste Berry et Hervé Dubois dans une note de synthèse pour la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) en date de décembre 2008. Concrètement, en juin 2007, 13,4 % des salariés dans les TPE occupaient un emploi à durée limitée et 24 % un emploi à temps partiel, contre respectivement 7,2 % et 15,8 % dans les entreprises de 10 salariés ou plus. Sur cette même période, plus d’une TPE sur cinq n’employaient que des salariés à temps partiel. En tête : les secteurs de la santé (plus de 50 %) et des associations (environ 40 %). Les femmes sont les premières touchées par le phénomène, avec 40,9 % d’entre elles concernées, contre 6,6 % d’hommes.
Un recours à l’apprentissage accru
En parallèle, les TPE opèrent un recours important aux emplois aidés par l’Etat. En 2007, elles étaient 23 % à user des dispositifs en place. Parmi ces derniers, la formation en apprentissage, en alternance, via des contrats de professionnalisation ou de qualification connaissent un certain succès. En juin 2007, ils représentaient plus de 7 emplois aidés sur 10.
« L’apprentissage est une forme d’emploi et de formation particulièrement adaptée à la taille et à la proximité d’une petite entreprise », reconnaissent les auteurs. Deux facteurs viennent expliquer cet engouement. En premier lieu, l’apprentissage permet aux TPE de voir la très grande majorité des cotisations sociales (patronales et salariales) touchées par une exonération fiscale. Ensuite, les apprentis sont particulièrement nombreux dans les métiers du commerce, de la construction et du service aux particuliers ; principaux secteurs d’activité des TPE.
Une durée de travail en baisse
Par ailleurs, la durée hebdomadaire moyenne de travail par salarié à temps partiel était de 18,5 heures en 2007, contre 18 heures l’année précédente. Mais cela représente tout de même 2 heures de moins qu’en 2003. Les auteurs soulignent qu’un « certain nombre de [ces] salariés sont employés simultanément dans plusieurs entreprises ». De leur côté, les salariés à temps complet dans les TPE travaillent en moyenne 36,6 heures par semaine. Un chiffre en légère baisse par rapport à 2006 (36,7 heures), mais en forte baisse par rapport à 2000 (39 heures). Selon les auteurs, en juin 2007, 1,14 millions de TPE employaient plus de trois millions de salariés, soit un cinquième des salariés du secteur marchand non agricole.
Source : Focus RH, Brice Ancelin, 09/01/2009

samedi 3 janvier 2009

Le chiffre de la semaine : 3,69

3,69 % est le taux d'absentéisme en France mais il varie selon la région, le secteur d'activité, la santé économique et la taille de l'entreprise (PME ou grand groupe). Un facteur déterminant de cet absentéisme est la taille des équipes, ou plutôt le sentiment d'appartenance à un collectif de travail humanisé.
L'impact de la désorganisation du travail due à l'absentéisme est double : baisse forte de la productivité, coût économique élevé.
72 % d'ailleurs des DRH estiment qu’une part de cet absentéisme au travail est abusive. Certes, mais que font-ils pour le mettre sous contrôle ? Contre-visite médicale ? Plan de com sur de l’absentéisme ? Un intéressement proportionnel au temps de présence ?
Ces mesures prises isolément n'ont évidemment peu de résultats pérennes.
Les casues de l'absentéisme doivent être traitées globalement, collectivement et sur la durée.
Source : Focus RH citant une étude de Alma Consulting Group. Pour télécharger l'étude en PDF, cliquer ici