mercredi 22 août 2007

La gestion des ressources humaines dans les PME : Des pratiques flexibles adaptées à leur réalité

Montréal, le jeudi 11 avril 2002 – En conférence de presse aujourd'hui, le vice-président, Québec de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, monsieur Richard Fahey, dévoilait la plus récente enquête de la FCEI touchant la gestion des ressources humaines dans les petites et moyennes entreprises du Québec. « Cette enquête dévoile une très grande préoccupation des dirigeants de PME à l'endroit de la gestion de leurs ressources humaines. Des mesures informelles favorisant la conciliation famille-travail prévalent dans ces entreprises et ce, même dans un contexte de grave pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Le gouvernement doit reconnaître le mode de gestion spécifique de la petite entreprise et prendre en compte le fragile équilibre auquel les entreprises du Québec sont confrontées, entre d'une part, le manque de main-d'œuvre qualifiée et d'autre part, l'aménagement du temps de travail pour les soins des enfants et des parents âgés » a expliqué monsieur Fahey.

Stratégies d'adaptation pour pallier au manque de main-d'œuvre qualifiée

En février 2001, la FCEI rendait public un sondage qui faisait valoir que 50 000 travailleurs qualifiés manquaient à l'appel dans les PME québécoises. Or, les résultats de la nouvelle enquête indiquent qu'elles ont déployé une série de mesures afin de contrer la pénurie de main-d'œuvre.
Parmi les entreprises aux prises avec ce problème, 52,9 % ont affirmé avoir haussé la formation octroyée à leurs employés. L'augmentation des salaires est également privilégiée puisque 40,6 % des dirigeants d'entreprises ont choisi cette méthode pour conserver le personnel en poste ou pour attirer des travailleurs à l'externe. Près du tiers des PME faisant face à une pénurie de main-d'œuvre ont accueilli des stagiaires, souvent dans le but de les embaucher de manière permanente par la suite. Chez 27 % des répondants, on assiste également à un investissement accru dans la technologie afin d'accroître la productivité du personnel. De plus, la même proportion a augmenté la charge de travail des employés. Parmi les autres mesures invoquées, mentionnons l'embauche de travailleurs inexpérimentés, donc à être formés, le recours à des sous-traitants et l'utilisation plus intensive de petites annonces dans les écoles, les journaux et les agences de placement.

Des mesures informelles pour concilier famille-travail

Une étude réalisée par la FCEI en 1999 faisait état du fait que 91,5 % des dirigeants de PME ont une politique de gestion flexible du temps de travail (ex. congés pour raisons familiales, maladie, etc.). Selon les résultats de l'enquête de 2002, l'adoption de pratiques de gestion plus flexibles, telles que le télétravail et les horaires variables, s'est accrue chez 58,6 % des répondants. Par ailleurs, 40 % des PME ont indiqué avoir augmenté le nombre de journées de congé pour les enfants et les personnes à charge.
Selon la directrice de la recherche, Québec de la FCEI, madame Sylvie Ratté, « Ce qui distingue la grande de la petite entreprise, c'est le caractère informel de la mise en oeuvre des mesures de gestion du personnel, dont celles relatives à la conciliation famille-travail. Cette façon de faire est essentielle à la bonne marche des PME. L'imposition des processus formels diminuerait la flexibilité nécessaire à la gestion des ressources humaines, pouvant affecter non seulement la compétitivité des entreprises, mais également le climat de travail, d'ailleurs fort enviable par rapport à la grande entreprise ou au secteur public ».
L'adoption des pratiques précitées contribue à l'établissement d'un climat sain dans la PME. Ce sondage démontre que 53,5 % des dirigeants jugent le climat très bon et que 36,8 % le juge bon, tandis que 8,6 % l'ont qualifié de correct et 1,1 % de mauvais ou très mauvais. De plus, les entreprises n'ayant généralement pas de difficulté à trouver du personnel sont plus nombreuses à considérer le climat de travail comme très bon; c'est le cas pour 64,2 % comparativement à 49,9 % pour les entreprises qui, au contraire, vivent une situation de pénurie de personnel qualifié. Ces plus récentes données viennent confirmer l'étude réalisée par la firme de consultants Goldfarb en 1999. En effet, cette étude démontrait que plus la taille de l'entreprise est petite, plus le climat de travail est satisfaisant.

La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) est l'association patronale qui défend les petites et moyennes entreprises d'ici et qui, par ses représentations auprès des gouvernements et des municipalités, leur permet de prospérer économiquement au bénéfice de l'ensemble des citoyens et citoyennes du Québec.
Association sans but lucratif dont les membres oeuvrent dans tous les secteurs d'activités et dans toutes les régions du Québec, la FCEI est non partisane et son financement provient uniquement à partir des cotisations de ses membres.


Source : Marie Vaillant
Directrice des communications
FCEI-Québec